(c) Tous droits réservés Revista Holón 2023
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L'essai est basé sur l'idée que les émotions jouent un rôle fondamental dans l'affectogenèse, la noogenèse et la sociogenèse humaine. Dès le moment de la conception, le fœtus éprouve des proto-émotions liées à l'instinct de survie et à la volonté de vivre, formées dans l'interaction métabolique avec la mère, le propre métabolisme du fœtus et les influences environnementales. Bien que les émotions pleinement développées nécessitent une plus grande maturité du système nerveux et une compréhension consciente des expériences, les protoémotions chez le fœtus expriment cette volonté fondamentale de vivre. Dans la Grèce antique, Socrate et Platon croyaient que les émotions devaient être contrôlées par la raison. Cependant, Aristote a reconnu le rôle social des émotions à travers la tragédie et la comédie. Dans les conceptions modernes, différents modèles d'émotions de base ont été proposés, mais la plupart d'entre eux maintiennent la dichotomie entre raison et émotions, et manquent de points de vue systémiques. Les émotions influencent la noogenèse et la sociogenèse en fournissant des indices précieux sur l'environnement, en modifiant la prise de décision, en motivant l'activité cognitive et en façonnant les croyances et les valeurs. L'intégration des émotions dans ces processus est essentielle pour le développement des émotions dans la formation de la personnalité, de la pensée et de l'interaction sociale. L'apport principal de l'auteur est que la compréhension holistique et contextualisée des émotions est nécessaire pour une vision plus complète de son rôle dans l'affectogenèse, la noogenèse et la sociogenèse humaine.